
Maxime Molina et la Fondation pour la Recherche Médicale : Accélérer la science au service d’un monde en meilleure santé
La Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) est depuis près de 80 ans un acteur incontournable du financement de la recherche médicale en France. En soutenant des projets innovants et en couvrant toutes les pathologies, elle joue un rôle unique dans le paysage philanthropique et scientifique. Maxime Molina, récemment nommé président du directoire de la FRM en mai 2025, nous accueille avec une grande disponibilité et une touche de bonne humeur pour partager sa vision, ses engagements et quelques secrets de coulisses de la Fondation face aux défis sanitaires actuels et futurs. Une conversation chaleureuse, presque comme si l’on discutait autour d’un café, mais avec des enjeux de santé publique en toile de fond.
Présentation de Maxime Molina
Maxime Molina, aujourd’hui président du directoire de la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM), c’est d’abord une belle histoire, un parcours qui allie engagement sincère et curiosité insatiable. Originaire de Montluçon, au cœur de l’Auvergne, Maxime Molina a pris le temps de construire son chemin, entre les bancs de Sciences Po Toulouse, des expériences à l’international et des premiers pas dans le conseil en secteur public.
Mais la vraie rencontre, celle qui change une trajectoire, c’est avec la FRM qu’il la fait en 2019. Ce n’était pas un projet calculé, mais une belle opportunité humaine qui, de fil en aiguille, l’a emmené à explorer tous les recoins de la maison : stratégie, marketing, communication, collecte de fonds…jusqu’à en devenir naturellement le capitaine en mai 2025.
Plus qu’un parcours, c’est une fidélité à une cause. Celle d’une recherche qui soigne, qui prévient, et qui a besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’acteurs capables de conjuguer vision stratégique et engagement de cœur. Et Maxime Molina, avec sa simplicité et son enthousiasme, incarne justement ce trait d’union entre l’exigence et l’humanité.
La FRM : Un pilier philanthropique au service de la recherche médicale
Fondée il y a près de 80 ans, la Fondation pour la Recherche Médicale est le premier financeur caritatif généraliste de la recherche médicale en France. Sa spécificité : financer la recherche fondamentale et précoce, un secteur qui mériterait des financements publics plus ambitieux, mais absolument vital. Chaque année, la FRM collecte plus de 70 millions d’euros grâce à la générosité de ses donateurs et distribue ces fonds directement aux programmes de recherche qu’elle soutient. Contrairement aux structures spécialisées dans une maladie précise, la FRM soutient des projets couvrant l’ensemble des pathologies : cancers, maladies neurodégénératives, infectieuses, psychiatriques, et plus encore.
L’indépendance de la FRM est au cœur de son modèle : elle agit sans injonctions étatiques et garantit une totale imperméabilité entre ses financeurs (entreprises, donateurs particuliers) et la sélection des projets de recherche. Cette gouvernance éthique est assurée par un conseil scientifique indépendant composé de 32 experts bénévoles qui évaluent des centaines de projets chaque année.
La Fondation joue également un rôle pédagogique majeur. Elle informe le grand public sur les enjeux de santé et participe activement à la sensibilisation scientifique, défendant une recherche libre et accessible.
Les actualités de la FRM : Financements stratégiques et plaidoyers de santé publique
Depuis plusieurs années, la FRM avance avec une boussole claire : elle structure ses actions autour de grands axes stratégiques – maladies neurodégénératives, ingénierie tissulaire, environnement et santé – et, depuis la crise sanitaire, les virus émergents. Une ligne de conduite solide, sans céder aux lubies passagères. Mieux encore, la FRM se bat pour des disciplines que d’autres boudent, comme la santé mentale, trop souvent laissée en marge des priorités publiques malgré son urgence criante.
La Fondation n’a pas peur de hausser le ton. Elle a récemment tapé du poing sur la table concernant les polluants chimiques : cadmium, PFAS, glyphosate… la liste est longue et les risques, bien réels. La FRM alerte, interpelle, signe des tribunes et réclame des décisions politiques à la hauteur des enjeux, notamment sur l’effet cocktail des polluants – ces combinaisons invisibles qui empoisonnent à petit feu.
Sur le front international, la Fondation joue également sa partition. Elle propose son aide au programme Choose France for Science et est prête à compléter les financements de projets de chercheurs français désireux de revenir des Etats-Unis après les restrictions et coupes budgétaires annoncées par l’administration Trump. La FRM se fait aussi la voix d’un combat essentiel : la défense de la liberté académique. Elle s’associe pleinement au mouvement Stand Up for Science pour que la recherche reste un espace d’exploration libre et indépendant.
Enfin, fidèle à son ADN, la FRM continue d’innover en lançant des programmes de prématuration. L’idée ? Accompagner les chercheurs dans cette zone grise, ce « no man’s land » entre la recherche fondamentale et les applications concrètes. Un véritable tremplin pour que les idées brillantes ne restent pas coincées dans les tiroirs des laboratoires.
Contribuer à un monde nouveau : anticiper les pathologies et bâtir la santé publique de demain
Maxime Molina porte une vision claire : la recherche médicale doit anticiper les défis sanitaires de demain et devenir une assurance collective. La FRM se positionne comme un acteur clé de ce « monde nouveau » en finançant des projets disruptifs et des jeunes chercheurs prometteurs, comme les pépites de la FRM
La Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) a soutenu de véritables pépites scientifiques. Parmi elles, Raphaël Rodriguez, qui a développé une molécule prometteuse ciblant les métastases des cancers agressifs. Autre exemple marquant : Vincent Prévost, spécialiste de la mini-puberté, qui a révélé combien les six premiers mois de vie influencent la santé future, notamment la fertilité et le développement cérébral. La FRM a aussi accompagné des chercheurs comme Nathalie Cartier-Lacave, pionnière de la thérapie génique, qui a utilisé un virus du sida rendu inoffensif pour traiter des maladies rares du cerveau chez l’enfant. Ces projets montrent la capacité de la FRM à détecter et faire éclore des talents porteurs de découvertes majeures.
Pour Maxime Molina, l’avenir de la recherche passera nécessairement par l’intégration de la data et de l’intelligence artificielle. L’usage de cohortes virtuelles, l’accélération des modélisations, et les perspectives offertes par l’IA constituent une révolution prometteuse, à condition que ces technologies soient strictement régulées sur le plan éthique et démocratique.
Autre conviction forte : la recherche médicale ne peut avancer sans une philanthropie solide et durable. Maxime Molina défend une approche culturelle du don, qui ne soit pas uniquement réactive face à la maladie, mais une contribution préventive, comme une « assurance-vie collective » au bénéfice des générations futures.
En interne, la FRM agit aussi pour améliorer les conditions de travail des chercheurs : formations managériales, accompagnement dans le montage de projets et soutien tout au long de la carrière. La Fondation s’engage à créer des passerelles, des collaborations et à simplifier l’accès aux financements dans un paysage français encore trop fragmenté.
Vers une recherche simplifiée et collaborative
La FRM refuse d’ajouter des couches administratives à un système déjà complexe. Elle privilégie la mutualisation, comme en témoigne le projet de guichet commun avec l’ARC pour le financement des fins de thèse en cancérologie. En favorisant les synergies plutôt que la compétition, la Fondation contribue activement à rendre la recherche française plus agile et plus efficace.
À travers son leadership, Maxime Molina invite chacun, philanthropes, entreprises, citoyens, à prendre part à cette aventure collective. Donner à la recherche, c’est anticiper les défis sanitaires, c’est financer l’innovation dès aujourd’hui pour des solutions demain. C’est, enfin, croire en la capacité de la science à bâtir un monde plus sain, plus durable et plus solidaire.
La FRM s’impose comme une fondation singulière, à la croisée des mondes scientifique, sociétal et philanthropique, et comme un acteur incontournable pour façonner la santé publique de demain.
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